Saturday, July 30, 2016

20 juillet 2016 
Il vente encore énormément ce matin, mais le sud-ouest est beaucoup plus régulier et prévisible malgré ses sauts d'humeur jusqu'à 23 noeuds.  L'aventure nous appelle encore, on décide de piquer une pointe juaqu'à Baie Éternité.  
Témérité, témérité?

On remplit les vaches à eau mais ne pouvons pas faire le plein d'essence car nous sommes à mer basse et que la profondeur au quai de service ne le permet pas.  
Quitter le ponton qui nous a si bien protégé ces derniers jours est une affaire en soi!  Le vent s'amuse de Bellum malgré  les adroites manœuvres de son capitaine.  Heureusement que les marins sont toujours là pour prêter main forte.  Sans leur aide nous aurions probablement eu un départ beaucoup plus périlleux.
En tournant la Pointe de L'Islet nous avons la mesure exacte de ce que la rivière nous réservera.  Ni le vent, ni le courant nous sourira.  Seule la côte ouest favorisera notre progression.   
Paysages impressionnants d'immenses murs de roche tantôt dénudés tantôt couverts de conifères défilent lentement. Tout comme les peintres de la renaissance le représentaient, le vert du premier plan se transforme en indigo un peu laiteux sur les montagnes les plus éloignées. 
Que dire de notre escapade dans le fjord?  Que Bellum a fendu les vagues sans problème soulevant des embruns qui nous ont salé et refroidi à la fois.  Que l'eau de la rivière Saguenay est d'un kaki limpide et profond et la crête des vagues a des nuances de jaune soleil parsemée de petites bulles blanches.
Notre arrêt à l'anse St-Jean ne sera pas de tout repos. Accoster contre un vent de 16 noeuds qui nous repousse du quai n'est pas une mince affaire. Une amarre dans chaque main j'essaie de retenir Bellum jusqu'à ce que Allan vienne me prêter main forte.
Malheureusement, nous ne pouvons pas rester au quai de service, il nous faudra s'amarrer au quai municipal.  La manœuvre s'avère plus que périlleuse.
Je saute sur le ponton et parviens in extremis à attacher l'amarre arrière à une bite avant qu'un coup de vent de plus de 18 noeuds n'éloigne la proue du quai.  J'attrape l'amarre qu'Allan me lance du bateau et avec toute l'énergie de mes 61 ans je tire, je tire, je tire.   Rien y fait, les 10 tonnes de Bellum conjuguées à la force du vent se jouent de moi.  La poupe est maintenant contre le quai et le bateau perpendiculaire à celui-ci, Allan saisit l'occasion et vient me rejoindre.  Ce n'est qu'après de longues minutes de souque à la corde que nous réussirons à replacer Bellum et à la sécuriser.


Nous nous attachons à la bouée d'ancrage #3 dans la Baie Éternité vers 18h30 après une promenade bien méritée dans le joli village de l'Anse St-Jean et à l'heure idéale pour se cuisiner un bon repas.

21 juillet 2016

Un bruit de plus en plus assourdissant nous réveille. À travers les hublots nous voyons des nuages d'eau  qui s'avancent vers nous.  On dirait un homard géant pataugeant à la surface...c'est l'aéroglisseur de la garde côtière du Canada.
De l'autre côté de la baie un superbe voilier sur son flanc piégé par la basse mer.  Les gens s'affairent autour de lui sans pouvoir le libérer. Il faudra patiemment attendre la pleine mer pour le voir partir.  Plus tard, nous apprendrons, presqu'à nos dépends, que la bouée à laquelle il était attaché n'était pas sécuritaire.
Le début de la matinée se passe paresseusement.  Allan gonfle le kayak et on savoure le petit déjeuner tout en admirant le paysage.  Nos plans de randonnée sont compromis par la pluie qui s'abat sur nous. Une sieste s'impose!
15h00.  Nous voulons profiter de la baie une autre nuit. Après plusieurs appels j'apprends que notre bouée n'est plus disponible mais que nous pouvons nous attacher à la numéro 6. C'est super, le tour est joué.  Pendant ce temps, le nouveau locataire informe Allan que la bouée numéro 6 est celle-là même qui a causé l'échouement du voilier ce matin.
Retour à Tadoussac obligé sur une eau calme et accueillante.

22 juillet 2016
Quitter Tadoussac 1 heure à 1 heure 30 après la basse mer à Pointe au Père  afin d'atteindre Cap à l'Aigle en début de soirée.  L'heure de départ prévue est donc midi.
C'est une baie toute différente qui se présente à notre regard ce matin. La plage s'est allongée de moitié sous l'effet des grandes marées de pleine lune. 
Nous préparons Bellum pour le retour au bercail.

Comme à chaque fois qu'on quitte le quai pour plusieurs heures de trajet, j'ai l'inquiétude au fond des tripes et le souffle court.  Qu'est ce que la nature va nous réserver?
Sera t'elle hostile, sera t'elle clémente?  
Il ne reste plus que quelques minutes avant la grande épopée, le soleil se veut rassurant et la mer semble calme.  En moi s'entrechoquent les émotions.  C'est le trac d'avant concert, ces interminables minutes passées à se torturer, à essayer de se contrôler, de se calmer, de se dire que tout ira bien mais d'être incapable de s'en convaincre tout à fait.  Puis on largue les amarres comme on entre en scène, le torse bombé et la tête haute avec le désir inébranlable de se dépasser et d'en retirer une immense satisfaction.
11h50 Que le spectacle commence!  Toutes les teintes de gris et de bleu se mêlent.  À l'horizon, le ciel et la mer se confondent.  Les bateaux chargés de touristes curieux entrent et sortent de l'embouchure dunSaguenay en saluant notre passage.
La visibilité est quelque peu réduite aujourd'hui, une mince fumée blanche s'est déposée au pied des montagnes cachant le bas de la côte. Assise à l'entrée de la descente, à l'abri du froid et du vent, je scrute la surface de l'eau.  Pas si facile de distinguer les bélugas des crêtes des vagues. Mais plusieurs croiseront notre passage.
15h05 Nous avançons maintenant à une vitesse de 6,2 noeuds sous la pluie.  
16h00  Encore trois bonnes heures avant d'atteindre Cap à l'Aigle.  Bien au chaud à l'intérieur, je remercie Allan de braver la pluie et le brouillard qui s'épaissit de plus en plus. À toutes les deux minutes il actionne la corne de brume pour signaler notre présence.
16h48 Une couverture de ouate nous enveloppe complètement, visibilité nulle!  Je n'ai pas eu conscience de l'épaississement du brouillard, le changement s'est fait trop rapidement.
17h30 Nous voilà enfin arrivé et en sécurité.  
Nous passerons une soirée mémorable à la bonne table du Resto du Refuge à écouter le musicien Gilles gratter sa guitare et interpréter un répertoire varié des années 60 à nos jours.
22h55 Dodo bien mérité!

23 juillet 2016
On se réveille tout doucement, le ciel est d'un bleu intense sans nuage.  Il fait presque chaud!   Toc toc toc, on frappe à la coque.  Quelle surprise, c'est Marc et Denyse qui nous invitent à déjeuner.  Marc, ancien collègue de travail et ami a suivi notre périple sur "Marine Traffic" et est venu nous cueillir ce matin pour nous faire découvrir son coin de pays.  Nous passerons une bonne partie de la journée en compagnie de Denyse, excellente guide touristique, à visiter le Manoir Richelieu et à revivre son adolescence et sa jeune vie d'adulte dans ces lieux.  
Puis ils nous offriront l'apéro dans leur nouveau condo et nous inviterons à casser la croûte dans un petit boui-boui fort sympathique.
Une journée bien remplie et en bonne compagnie.

24 juillet 2014
Il fait encore très beau et chaud ce matin avec un vent du sud-ouest.  Parfait, nous quitterons un peu plus tôt et en profiterons pour faire un peu de voile. Selon nos calculs nous devrions quitter entre 1heure à 2heures après la basse mer à Pointe au Père, donc vers 1h30.
Il fait trop beau, on y tient plus, il est 12h30, on largue les amarres.
Le courant contraire va nous déporter 3 milles en aval...excellent!  On vient de rallonger notre trajet d'autant.  Heureusement nous n'avons que 20 mn à parcourir. 
On arrive à l'Ile aux Coudres à 19h00 et on réussit de peine et de misère à s'ancrer avec 4,2 noeuds de courant.  

25 juillet 2016
Île aux Coudres
3h07 Bien au chaud sous les couvertures, les yeux grand ouverts, je regarde à travers l'écoutille, les étoiles qui défilent. L'alarme du profondimètre se fait entendre puis c'est au tour de celle de l'ancre. Elles nous avertissent que le courant est entrain de se renverser et qu'il faut se préparer à partir.
Le câblot d'ancre est de nouveau coincé sous la quille.
4h50 on quitte définitivement l'Île avec un courant favorable sous un lever du jour rouge feu.
Journée parfaite, on avance vite et bien en choisissant de passer par le chenal du nord.  On découvre de nouveaux paysages mais on navigue sur une eau brune et opaque. On a une superbe vue de Ste-Anne de Beaupré et sa Cathédrale, on passe sous le pont de l'Île d'Orléans puis tout près du Bassin Louise, du YCQ mais comme il est encore tôt, on pousse un peu plus loin jusqu'à Portneuf.
Erreur, le courant se renverse et tranquillement mais sûrement ralentit notre avancée.
14h32 Averses dispersées 
16h30 On jette l'ancre à Cap-Santé un peu en aval de Portneuf et juste un peu à l'écart de la voie maritime.
Une petite anse pas très bien protégée mais avec un fond qui assure une bonne tenue.

26 juillet 2016
Les rapides du Richelieu
10h10. On vient tout juste de quitter notre anse et assise à l'entrée de la descente j'aperçois Wicko, un Titan de 623 pieds de long et de 75 pieds de large  pendant que Laurentia Desgagnés, une Valkyrie d'une longueur de 738 pieds et d'une largeur de 105 pieds se pointe maintenant à l'horizon.  Ici, le fleuve ressemble plutôt à un long corridor effilé et ne garantie en rien notre survie. Dès que Wicko nous dépasse, on se faufile derrière lui pour laisser toute la place à Laurentia.  Un peu plus tard, nous devrons défendre notre espace lors d'une rencontre à quatre un peu plus périlleuse.
On voit maintenant le pont Laviolette approcher et on décide de faire le plein d'essence et la vidange sceptique avant d'aller s'ancrer à l'embouchure de la St-Maurice.  La marina de Trois-Rivières offre de bons services. On peut rester à quai pour 5$/heure le temps d'aller faire l'épicerie en ville ou d'aller se payer un bon petit gueuleton. Le service de taxi est très fiable et efficace.

27 juillet 2016
Chaque jour nous apporte son lot de surprises.
7h00  Tac tac, métal contre métal c'est ce qui m'a réveillé ce matin.  Je sors la tête par l'écoutille et deux voiliers nous épaulent sur tribord.  Notre ancre a chassé.  Nous sortons à toute vitesse et après plusieurs essais réussissons à nous déprendre et à nous réancrer de nouveau.
Nous quittons Trois-Rivieres vers 10h00 on annonce un vent favorable pour franchir le lac St-Pierre. Malheureusement ce ne sera pas le cas nous devrons lutter contre un vent d'Ouest de 15 noeuds et un courant de 2 noeuds.   Nous franchirons presque la moitié du trajet la grand voile arisée et plein génois en tirant des bords à travers la voie maritime.  Puis nous affalerons tout pour  continuer à moteur.  Tout va bien jusqu'à ce qu'un bruit se fasse entendre et qu'on se mette à perdre de la vitesse.  C'est sûrement des algues qui ralentissent notre course.  On met Bellum à la renverse et un gros paquet de salade se libère de notre quille.   On fait route maintenant beaucoup librement et étrangement sans vibration...quel bonheur!  À peine une heure plus tard un autre bruit inusité nous fait réagir.  C'est comme si un objet s'était pris autour de l'hélice et frappait la coque.  On arrête le moteur, Allan plonge pour voir ce qui se passe.  Encore des algues, il en arrache tout plein.  Horreur, à la dernière plongée, le teint livide, une poignée d'algues à la main, il m'informe que le support de l'arbre du moteur est brisé.  C'est grave, il nous reste encore quelques milles à faire avant de pouvoir s'ancrer.  Devrait-on continuer jusqu'à Sorel?  12 milles nautiques à parcourir, c'est long, beaucoup trop long.  Après plusieurs appels à droite et à gauche on se rend compte qu'il ne sera pas facile de faire réparer Bellum.  Plus on approche des îles de Sorel, plus les mouches à chevreuil nous assaillent,  elles sont voraces!  Allan se fait mordre à la main et au pied, il ne cesse de se gratter.
19h30, La traversée du lac St-Pierre terminée, on décide de s'ancrer à l'île de Grâce pour y passer la nuit.
Après vérification, le bris du support de l'arbre du moteur ne semble pas trop dangereux pour l'instant.  Bonne nouvelle, aucune infiltration d'eau.  Quelle chance, on va pouvoir dormir sur nos deux oreilles.  Eh bien non!  Les moustiques vont se mettre de la partie et vont m'empêcher de rejoindre les bras de Morphée.

28 juillet 2016 
Journée d'attente.
Allan a une main et un pied enflés par les morsures de mouches à chevreuil, ça le rend fou!  Il ne peut s'empêcher de gratter.  Il se fait des compresses de vinaigre qui semblent lui donner un peu de soulagement. Il fait vraiment beau aujourd'hui mais on ose pas trop sortir du bateau, on se fait manger tout rond!
Nous attendrons le retour d’appel de l’assurance jusqu’à 15h00 après qu’Allan ait tirer quelques ficelles.  
17h00 La garde côtière 1205 vient à notre rescousse.  
Ils nous remorquent jusqu’au Parc Nautique Fédéral de Sorel où ils nous attachent au quai de service avant de nous quitter définitivement.  Malheureusement, nous ne pouvons pas rester là, le jeune qui s’occupe de la place nous aidera à bouger le bateau à main pour l’amarrer à un autre ponton.
18h30 Comme Bellum est en sécurité maintenant, une petite marche à la découverte de la ville de Sorel nous fera le plus grand bien.  Le centre ville est fort joli et effervescent.  On retourne au bateau par la promenade du parc fédéral dont la balustrade est mise au service d’une sympathique exposition de dessins d’enfants.  
Sommeil profond et réparateur.

29 juillet 2016
De Sorel à Excavation St-Ours.
Un autre remorquage nous attend aujourd’hui car là où nous sommes, ils n’ont pas l’équipement nécessaire pour nous sortir de l’eau.  C’est la compagnie de remorquage Boisvert qui viendra nous chercher vers 14h30 pour nous tirer pendant un peu plus de 5mn sur la rivière Richelieu jusqu’à St-Ours.
Passer sous le premier pont qu’on croise sur la rivière est troublant.  Nous n’avons pas le contrôle de notre voilier et contrairement à nous, nos remorqueurs ne ralentiront pas…stressant!
Rendus à bon port, on est laissé à nous-mêmes.  Personne en vue pendant plusieurs minutes puis, du haut de la côte descend une petite voiturette électrique.  Deux hommes viennent à notre rencontre et s’informent de la longueur, de la largeur et du tonnage de Bellum puis disparaissent de nouveau.
Voilà qu’arrive le « Travel lift » hydraulique tiré par un gros tracteur.  En moins d’une heure et demi, notre bébé est sorti de l’eau et posé très adroitement sur des supports triangulaires.  
Nous sommes soulagés et en sécurité.
L’entreprise Excavation St-Ours est une entreprise familiale très professionnelle et serviable.  On nous a offert l’eau, l’électricité et une salle de bain si on veut passer de la nuit sur place…tout juste si on nous a pas offert un tapis rouge.  L’hotel cinq étoiles au milieu d’un champs!
Finalement, c’est le fils du proprio qui nous ramènera à Montréal sur la rue Monkland.
On attend la suite qui ne viendra sûrement pas avant lundi.

Tuesday, July 19, 2016

Bellum 2016 Montréal - Saguenay

Montréal -Saguenay. Bellum 2016

La grande aventure, oui,oui, la grande aventure.

11 juillet 2016
De me rendre compte que le lendemain de notre départ nous sommes à Trois-Rivières, c'est déjà un exploit en soi.  Naviguer sur le fleuve avec les marées et les courants et sacrifier la chaleur des Mille Îles pour l'eau glaciale du fleuve alors que je recherche la douceur du vent du sud et le soleil en permanence, ça aussi c'est un exploit.
Ceci dit, la vie est belle!  On est à l'ancre à Trois-Rivières dans l'embouchure de la rivière St-Maurice, le vent est chaud et caressant, il y a une mini bruine, l'eau est bonne, on entend les cloches qui sonnent l'angélus du soir et on relax.  Oui, la vie est belle! 
On est parti une semaine plus tard que prévu suite à des inquiétudes causées par l'hélice du bateau.  À ma demande, Allan à fait sortir le bateau de l'eau pour vérifier que les bruits anormaux que nous entendions ne cachaient aucune anomalie grave.  
Il a acheté une hélice sur Kijiji mais celle-ci s'est avérée pire que celle qui était sur Bellum, alors retour à l'originale.  Puis deux jours plus tard, Allan s'est retrouvé cloué au VBerth pour se retrouver deux jours plus tard à l'hôpital.   Il en est ressorti quelques heures plus tard en pleine forme, Dieu merci, grâce aux pilules miraculeuses qu'ils lui ont prescrites.
Nous voilà donc rendus le 11 juillet et on a prévu quitter le RSTLYC en début d'après-midi.  On quittera finalement le quai vers 15h00.  
Les écluses Ste-Catherine vont nous laisser passer vers 19h45 et celles de St-Lambert vers 21h00.  Du fleuve, voir la ville de Montréal exhiber son Stade Olympique et la ville de Longueuil briller de ses  milles feux de nuit, est saisissant.
On s'est mis à l'ancre sans problème devant la marina de Longueuil  en suivant les bouées de navigation.  Comme il  était 10h15 on a pas voulu cuisiner et on a grignoté des craquelins avec du jambon et du fromage.

12 juillet 2016
5h 30. C'est délicieux de se réveiller paresseusement au son des oiseaux bavards à la lueur du jour.  Ce matin, on a faim.  Petit dėjeuner copieux : œufs brouillés, bacon et rôties...du thé vert pour la route.  On lève l'encre à 7h40  Allan dit: "tellement plus facile de suivre le petit chenal en plein jour". 2 minutes plus tard, on frappe un haut-fond...distrait qu'il était à se mettre de la crème solaire.  Un bruit fort et sec, le bateau est secoué, il vacille puis se remet en route, on a touché mais pas trop dangereusement.  Moi qui suis à l'intérieur, je jette un regard à Allan et tout de suite je vérifie la cale, à l'affût de toute infiltration d'eau.  Soulagement, aucun dommage. Plusieurs fois au long de la journée, j'irai vérifier que tout est en ordre de ce côté là.  Il fait déjà très chaud ce matin, le soleil est ardent et le vent se fait avare. Toutes les écoutilles sont ouvertes, on laisse respirer le bateau.  On croise un premier cargo, puis un deuxième.  Ce mastodonte traîne dans son sillage des vagues plus importantes qu'on aurait pu imaginer.  Oh malheur, une chaudière d'eau s'engouffre par l'écoutille et inonde notre couchette.  Draps et couettes trempées mais coussins secs protégés qu'ils sont par leurs housses imperméables.   Le tout mettra l'avant midi à sécher sur le pont du bateau caressés par le vent et réchauffés par un soleil de plomb. Le reste de la journée se passe au fil des milles nautiques qui nous séparent de Trois-Rivières.  Nous nous arrosons régulièrement, il fait très chaud. 16h30, un ancrage magnifique s'offre à nous juste avant le pont sur la rivière St-Maurice. Plusieurs bateaux sont à l'ancre dont un très beau voilier de bois.  L'eau est aussi chaude que celle du lac St-Louis, un bon bain dans la rivière nous fait beaucoup de bien.
19h00, ce soir nous cuisinons poivrons, pommes de terre et délicieux saumon sur le BBQ.  En regardant autour de nous, on se rend compte que nous ne pointons pas dans la même direction que les autres bateaux, le câblot de l'ancre s'est entortillé autour de la quille. Allan manœuvre adroitement Bellum et tout rentre en ordre. On peut dormir sur nos deux oreilles, il est 21h30.

13 juillet 2016

Je n'ai pas très bien dormi cette nuit un mal de ventre m'a incommodé toute la nuit et je me suis réveillée avec un solide mal de tête.
Il est 8h30 un bol de céréales devant moi mais les crampes me lascèrent le ventre, je ne suis pas bien.  
Nos voisins sont déjà partis, il ne reste que deux bateaux au mouillage.
Départ prévu pour Québec vers midi.   Il y a un bon vent sur la rivière on décide de partir un peu plus tôt soit vers 10h00, histoire de faire un peu de voile.   Au sortir de la rivière, le calme plat.  On fera route à moteur le plus souvent.  Trois fois le vent nous fera hisser les voiles,  trois fois il nous les fera affaler.
Le yacht club de Québec nous voit arriver vers 19h00.
Le port de plaisance est étroit et Allan manœuvre avec précaution.  Ne sachant pas trop de quel côté du ponton se trouve la place qui nous est désignée on s'engage d'abord du mauvais côté , en fait marche arrière et retourne du côté est du ponton pour finalement d'accoster juste à côté d'un autre Mirage 33!  Heureusement qu'un gentil Français nous donne un coup de main parce que c'est vraiment serré.  

14 juillet 2016
Bonne fête cousins Français!  
Un réveil paisible dans une chaleur torride.  Le temps est lourd.   On voit arriver le beau bateau qui était à l'ancre dans la St-Maurice. Nous partons vers midi visiter les plaines d'Abraham, une bonne randonnée nous attend on se rend jusqu'au centre ville.  À la sortie du club on fait la connaissance de Pierre et Nicole les proprios du fameux voilier.  Gens très sympathiques, ça fait 40 ans que Pierre possède ce bateau et qu'il navigue sur le fleuve.  Un vrai marin quoi! 
Ça ne fait pas une demi-heure qu'on est parti qu'une petite pluie se met à tomber.  Il fait tellement chaud et collant que cette ondée est vraiment bienvenue.  Ça s'intensifie, la pluie tombê solidement maintenant, on se met à l'abri sous un arbre mais voilà que la pluie devient orage.  Le tonnerre gronde, on est trempés, pris en otage par dame nature.  Ça se calme un peu, on retourne au bateau.  Rien à faire, la sieste est de mise.
Vers 17h00 on repart vers le centre ville.  Une masse de monde converge vers les plaines par le grand escalier de plus de 400 marches que j'ai peine à monter.  C'est le festival d'été de Québec, la ville bouillonne.  On casse la croûte dans un sympathique Bistro au coin de  Couillard et Ferland.  Ces deux là ne s'entendent sûrement pas très bien!  Croque monsieur au chèvre et confit de canard, vraiment délicieux.
On visite le bassin Louise et son écluse puis on revient à pied jusqu'au QYC par la rue Champlain.  25,000 pas sur ma Fitbit et 55 étages. Ça me vaudra sûrement quelques médailles.
Il est 23h00, la grille est fermée alors qu'André m'avait dit qu'il ne la fermerait qu'à minuit.  Allan se glisse sous la barrière et actionne le mécanisme d'ouverture.  On est sauvé, on ne dormira pas dans la rue ce soir.  Bellum nous bercera.

15 juillet 2016
Droit de veto!  Droit de veto!
Décision, on reste à Québec plus longtemps ou on descend le fleuve jusqu'à Tadoussac?  J'ai la peur au ventre!  L'envie d'aller plus loin m'attire mais j'ai les entrailles nouées juste à l'idée d'y penser. 
La curiosité et le désir de voir le large l'emporte. On fait le plein d'eau, de diésel  et on quitte le YCQ vers 15h30.   Le vent est bon et gonfle le génois sous une pluie légère. Un arc en ciel peu arqué s'étend de la pointe de l'Ile d'Orléans aux terres de la rive nord.  C'est magnifique.  Un cargo rouge vif quitte un quai commercial et nous dépasse sans nous incommoder.  On arrive à la marina St-Laurent de l'Île de Bacchus vers 17h30, un jeune garçon vient nous aider à accoster. Petite marche en direction de l'épicerie du village où on achète pain, tomates, lait, chocolat et fraises fraîchement cueillies.  Petite soirée tranquille et bonne nuit de sommeil.

16 juillet 2016
Ce matin, on mange des crêpes aux fraises de l'Île nappées de sirop d'érable.  Le grand luxe!  On prévoit partir pour Cap à l'Aigle à la pleine mer de St-Laurent vers 14h00 .  Mais avant de partir nous allons nous balader dans le village gré des maisons coquettes et des boutiques d'art.  La deuxième boutique me fait découvrir le travail de Steven Lamb, un peintre natif de la Bulgarie mais résidant à Montréal. Son travail m'a beaucoup impressionné, le côté humoristique de ses personnages, le jeu des couleurs, la subtilité des teintes et le contrastes des contours tantôt flous donnant aux personnages une douceur extrême, tantôt francs révélant une tout autre caractère. 
Un petit sandwich, et nous voilà parti.  On atteindra la fin de l'Île d'Orléans à 16h52 sans croiser un seul cargo mais, n'arriverons jamais à la destination prévue.
Il est presque 20h30 la mer est calme, presque pas de vent, on s'ancre à l'Île aux Coudres près du traversier. C'est la basse mer, Allan sonde les profondeurs de la baie et on jette l'ancre dans 20 pieds d'eau faisant face au courant croyons nous.  Oh surprise, le bateau vire à 180 degrés!  On reprend la manœuvre pour s'ancrer cette fois dans le bon sens. La renverse du courant nous joue des tours.  La nuit sera très calme aucun remou ne viendra troubler notre sommeil, ce sera l'alarme du profondimètre qui nous réveillera.  Il est 3h30 on réancre et retournons au lit. 

17 juillet 2016
7h30 sonne l'heure du réveil, ce matin ce sera des crêpes aux fraises et sirop d'érable.  Un vrai régal!
Nous quittons vers 9h30 avec un courant presque nul.
10h50 le courant nous porte jusqu'à 10,5 noeuds pour lentement stabiliser notre allure autour de 6,2 noeuds, vitesse du moteur.
Nous passons Port au Persil vers 14h00 puis St-Siméon autour de 15h45,  la mer est un miroir.




18 juillet 2016
Nous voilà rendus à Tadoussac!  J'en reviens pas, moi qui étais si angoissée à l'idée de naviguer sur le fleuve, sans cesse me faisant des scénarios catastrophes de situations non gérables et épeurantes...eh bien, rien de tout cela n'est arrivé.  "Beginners luck"!  La nature nous a épargné. Nous avons franchi la distance séparant notre ancrage de l'Île aux Coudres à l'embouchure du Saguenay en une dizaine d'heures sur une mer d'huile. Un arc en ciel autour du soleil, phénomène rarement observable, a salué notre départ de l'Ile.  Tout au long de notre avancée, la température de l'eau s'est rafraîchie graduellement mais sûrement.  Puis, à hauteur de St-Siméon...le spectacle!  Plusieurs floppées d'alca torda, les petits pingouins de l'est du St-Laurent se laissent porter par le courant, dès que Bellum croise leur route, ils se mettent soit à patiner rapidement sur la surface de l'eau ou à plonger tête première en montrant pendant un court instant leurs petits derrières blancs avant de disparaître complètement sous les flots et réapparaître un peu plus loin. Les bélugas nous ont salués de loin avec leurs dos blancs bien visibles.  Un veau s'est fait plus audacieux et a plongé plus près de nous.  Un peu plus tard nous avons eu le bonheur d'observer un Gibard, le petit rorqual, fendre les eaux majestueusement pour finalement se donner en spectacle, d'abord la tête puis le dos bien arqué typique du dernier plongeon dévoilant une nageoire dorsale en forme de crochet. Il ne nous a toutefois pas montré sa queue.
Ensuite, ce fut le tour des phoques communs de nous regarder avec grande curiosité. 
Au moment où j'écris ces lignes, une petite pluie tambourine sur le pont du bateau et me berce doucement.  Que ce calme me fait du bien.  Allan est aussi absorbé par un travail et ne trouble en rien l'atmosphère paisible et silencieuse qui m'enveloppe.  La pluie a cessée, un oiseau chante : do, si, sol, sol, sol, sol, sol.  Plus loin, une mouette se fait entendre. Il 18h22 à la marina de Tadoussac, nous avons fait une très belle randonnée sur un sentier qui nous a mené à un point de vue sur le traversier puis qui a débouché sur l'Auberge de Jeunesse tout en haut de la colline.  Sur le chemin du retour je me suis arrêtée à toutes les boutiques, ai bien failli acheter une jolie tunique mais ce n'était pas mon jour de chance, il n'y avait pas ma grandeur.  Nous avons fait l'épicerie sur la rue du Pionnier et l'averse nous a raccompagnée jusqu'à Bellum.
19h15 Sans crier gare, un coup de vent de 27 noeuds vient de secouer le bateau, le ciel est noir de nuages menaçants.  Quelqu'un veille sur nous, nous sommes à quai.  20h20 Au nord-est un arc en ciel relie maintenant les deux rives du Saguenay tandis qu'au sud ouest le ciel est en feu.  
21h00 C'est reparti, le vent nous secoue de nouveau 24 noeuds...soutenus.  Les défenses crient, les drisses tapent le mat malgrées qu'elles sont solidement attachées. Bellum roule d'un bord puis de l'autre, vibre et tremble.
La nuit s'annonce mouvementée.

19 juillet 2016
Avertissement de vent fort et de coup de vent.  Deux voiliers se préparent à sortir mais changent d'idée. On aurait bien aimé se rendre à l'Anse St-Jean mais le gros bon-sens nous commande de rester à quai.  Une autre randonnée nous attend,  elle nous fait longer la pointe de L'Islet.  C'est la mer basse, la côte nous dévoile ses secrets.  Longue promenade sur la grève, Allan caméra en main s'adonne à sa passion.  Je l'observe et...derrière lui j'en crois pas mes yeux, un tête de baleine sort de l'eau et quelques secondes plus tard, c'est son dos que j'apperçois.  On est resté plus d'une heure à l'observer.  Plusieurs fois elle a exhibée sa nageoire dorsale, puis j'ai eu une vue du profil de sa tête avec sa mâchoire inférieure blanche bien visible et pour la fin elle est sortie de l'eau avec fracas jusqu'à mi-corps et ensuite est disparue pour de bon. Tellement excitant!  Allan à réussi à filmer le spectacle. On était aux premières loges!  Puis on est allé manger des calemars frits et des excellentes frites chez Mathilde Express puis on a partagé un bol de Gelato aux saveurs de crème brûlée et dulce de leche et un petit expresso bien serré. Une superbe journée un peu frisquette remplie d'air frais, et de moments à immortaliser.  La nature s'occupe bien de moi, j'avais besoin de calme et de tranquilité après cette première navigation sur le St-Laurent,  elle nous a forcé à rester 2 jours et 3 nuits à Tadoussac pour me permettre de faire le plein avant de repartir sur les grandes eaux.

Tuesday, July 29, 2014

Une journée de pluie 


Lundi 28 juillet,

Ça n'a pas été la nuit la plus reposante, il ventait pas mal fort et même si on avait très bien vérifié notre ancrage, je suis restée avec une crainte que l'ancre chasse encore une fois.
Alors, j'ai dormi sur une oreille et j'ai veillé sur Bellum comme on veille un enfant qui fait de la fièvre.
Au petit matin,  je me suis finalement endormie.
Une pluie constante tombe, y'a pas de vent tout est calme.  Aujourd'hui, on reste ici.
Je suis enveloppée dans ma couverture et je lis.
Des fois, la nature t'oblige à t'arrêter et à te la couler douce.  Faut en profiter.

Seuls dans une baie



Dimanche 26 juillet.

Il est 9h00 on se réveille.
Après le petit déjeuner, on quitte la baie d'Endymion et les USA.  
Au lieu de poursuivre notre voyage à travers les 1000 îles on décide de revenir tranquillement vers Montréal.  Y'a trop de monde, c'est pas reposant.  Nous avons fait ce que nous voulions faire et on en a assez.  De toutes façons, on annonce pas du très beau temps et il va faire plus froid.

On lève le génois #2 et on s'engage sur le chemin de retour.   On fait entre 2.2 et 5.5 nœuds vent arrière selon les risées.

On arrive dans la baie du milieu de Grenadier Island ( Hooper-Shanty ). Une baie super privée.  A notre arrivée il n'y a qu'un bateau moteur d'ancré dans la baie.  Même s'il ne fait pas super chaud, il faut que je me baigne, je dois me laver les cheveux.  C'est étonnant, mais après la deuxième plongée, l'eau est nettement plus chaude, presqu'agréable !  Maintenant 18h47 on est seul.   Le vent à viré de bord et s'est calmé un peu.   Une petite nuit tranquille peut-être ???

Bon, 18h58 on vient de vérifier la tenue de l'ancre on devrait être bon pour la nuit.


On l'a échappé belle



Samedi 26 juillet 

C'est aujourd'hui que nous revenons au Canada.  Nous devons nous rendre à Gananoque. On en profite pour faire un petit coucou à Norm et famille qui sont à l'ancre à l'île Endymion puis, on reprend notre route.
C'est très achalandé, les bateaux font la file pour avoir une place à quai.  Les uns pour un pump out les autres, pour le quai municipal.  Y'a du trafic, c'est débile.
Après plus de quinze minutes à attendre et à tourner en rond, on décide de piquer un quai histoire de pouvoir se rapporter aux douanes canadiennes.
Comme il y a un boyau sur le quai, on l'emprunte aussi et on fait le plein d'eau.  Puis on se détache, toujours en lorgnant du côté du quai public pour une place qui deviendrait disponible...en vain.
Norm est maintenant ancré à l'île Camelot et on s'en va le rejoindre.  Allan lui demande si on peut se mettre à l'épaule mais...non.  On sonde la profondeur mais ça passe de plus de 50 pieds à moins 6 dans le temps de le dire...impossible de s'ancrer là.  On part à la quête d'un autre endroit.  Youppi un mooring libre dans une belle baie,  on s'y accroche.
Le vent de la nuit va nous souffler en pleine face mais comme c'est un mooring c'est pas très  énervant.
Par contre, il faut payer à l'arrivée.  Allan téléphone et essaie de payer par carte de crédit...impossible...demande s'il y a un site web...non plus.  On doit absolument se rendre à terre pour payer mais on a plus de dinghy...notre kayak à été réduit en lambeaux.

Après quelques heures, on se décroche et on repart à la recherche d'un autre endroit.  Chemin faisant on croise Norm et sa petite famille à bord de leur dinghy...si on était restés accrocher au mooring un peu plus longtemps, ils venaient nous voir et avec eux on aurait pu aller à terre.  Zut de merde!!!
On fait le tour de quelques îles à la recherche d'un endroit...en vain.  On retourne donc dans la baie aux moorings et on s'ancre pour y passer la nuit.
Après quelque temps, Allan à l'impression qu'on serait mieux ancrés si on avançait de quelques pieds.  On lève l'ancre et on s'ancre de nouveau.
Chaque fois que j'essaye de lever l'ancre, arrivé à l'œillet, qui est juste un peu trop gros pour pour la roulette, ça bloque et je suis incapable d'aller plus loin.  Ça nous prend un treuil d'ancre!
Dans la nuit, vers 2h30, on se fait réveiller par un gros orage, les éclairs déchirent le ciel, on se croirait en plein jour.  Au bout d'une heure, une heure et demi ça se calme un peu...mais...l'ancre a chassé, nous voilà rendus de l'autre côté de la rivière, chez nos voisins américains.  On aperçoit les premières lueurs du jour,  à notre droite, il y a des récifs et derrière nous, des maisons.  L'ancre a accroché et nous tient par la peau des dents.  On met le moteur en marche, on retraverse la rivière et on s'ancre de nouveau dans la baie où nous étions au début de la nuit.
OUFF!  
Tout est calme maintenant on peut se recoucher.

Canoe Point



Vendredi 25 juillet

On s'est encore fait brasser et venter cette nuit.  Il y a deux belles baies autour de l'île Picton, l'une d'elle plus profonde que l'autre c'est celle là que nous avons choisie.  Par contre un vent sud-ouest  s'est levé durant la nuit s'engouffrant tout droit dans la baie.  Bon, on avait prévu le coup et on était bien ancrés mais...   
Pour changer de décor on s'est rendu à Picnic Point (près de Canoë Point mon deuxième coup de cœur, il y a deux ans) mais, cette année, il fait froid, je ne me suis même pas baignée.

Vent calme, belle nuit tranquille.

Cape Vincent here we come !


Mardi 22 juillet.

On fait un tour au village de Sackets Harbor, pensant remplir les réservoir d'eau mais sur le quai public il n'y a que de l'électricité.  On visite un peu, faisons quelques photos et on repart.  En fin d'après midi on arrive à Cape Vincent.  Oh il y a beaucoup de monde ici!  On passe au quai de service, on fait un Pump out, on fait le plein de diesel d'eau et de glace.
Bon, se trouver une place au quai du Département of Enviromental Conservation mais on y retrouve les gens avec qui on a jasé à Sackets Bay.  Il nous aident à s'amarrer devant eux.
Il a fait tellement chaud aujourd'hui, on a qu'une envie,  se baigner. 
Ce soir on mange une pizza au resto Captain Jack.  
Puis au village, on achète quelques trucs.  Les emplettes, c'est pour demain.

De retour au bateau, c'est le party avec musique disco et jeux de lumières.  Une gang de québécois font la fête.  Ils sont environ 8 bateaux moteurs et sont super organisés.  Système de son, éclairage, chaises, tables,  BBQ et j'en passe.  À 23h00 tout est fini, un silence s'installe et tout le monde se met à ronfler...